Fondation APICIL contre la douleur : 9 lauréats pour les Prix \ »Urgences et Douleur\ » – Le Guide des dons legs et donations
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Fondation APICIL contre la douleur : 9 lauréats pour les Prix \ »Urgences et Douleur\ »

La Fondation APICIL contre la douleur remet neuf Prix tous ex-aequo.
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Elle a lancé l\’année dernière un appel à projets \ » Urgences et Douleur \ » dont l\’objectif est de permettre l’amélioration des pratiques et le développement des connaissances pour un meilleur soulagement de la douleur et une meilleure qualité de prise en charge.

Partant du constat qu\’en France, la prise en compte de la douleur dans le cadre de l\’Urgence est encore insuffisante, la Fondation APICIL souhaite encourager une prise de conscience par les acteurs de la santé de cette problématique, en soutenant des projets qui contribuent à développer une prise en charge efficace et innovante de la douleur en situation d’Urgence.

Selon l\’étude Paliers \ »76% des patients qui sont admis dans les services d’Urgences le sont avec une douleur modérée à sévère; et pour 64% de ces patients, la douleur est LE motif de consultation. Hors, à la sortie des Urgences, plus de 30% des patients présentent toujours une douleur modérée à sévère\ ».

L’appel à projets concerne aussi bien les nouveau-nés, que les enfants et les adultes. Il est ouvert aux équipes de recherche, aux équipes médicales, aux sociétés savantes, aux réseaux, aux associations ou plus largement aux institutions pouvant intervenir dans la prise en charge de personnes en situation d’Urgence. Ont répondu : des acteurs de l’Urgence pré-hospitalière (SAMU-SMUR, pompiers, médecins généralistes, ambulanciers…) et des services de l’Urgence hospitalière.

Les lauréats de la Fondation sont :

– L\’évaluation de l\’intérêt de la pulvérisation intranasale de sufentanil, dès l\’admission aux Urgences sur l\’analgésie des patients présentant un traumatisme périphérique douloureux aux Urgences du CHU St Roch de Nice (06).
Cette étude démontrera l\’importance de soulager précocement les patients présentant une douleur sévère d\’origine traumatique. La facilité d\’administration des antalgiques encouragera l\’utilisation dès l\’admission hospitalière. Ceci permettra d\’accélérer le soulagement de la douleur et de traiter efficacement davantage de patients douloureux. A l\’instar de certains soins qu\’elle réalise déjà, le rôle de l\’infirmière d\’accueil lors de traumatismes sévères, sera alors systématiquement associé à une réponse thérapeutique efficace par pulvérisation intranasale de morphinomimétique : le sufentanil.
Avec le Dr Fabien Lemoël.

– Algofine au CHU de Grenoble (38)
L\’analgésie par voie intra nasale est une alternative non invasive par rapport à la technique de référence : la voie intra veineuse. L\’hypothèse à valider est que l\’analgésie serait plus efficace, plus rapide à mettre en place, non douloureuse et sans risque infectieux pour le patient. Ce qui pourrait être développé chez les enfants (réfractaires à la pose de cathéters) et chez les patients avec traumatismes n\’autorisant pas la pose de voie veineuse. Cet essai thérapeutique de phase III sera réalisé dans les conditions suivantes : randomisation, multicentrique en aveugle contre double placebo.
Avec le Dr Marc Blancher, médecin urgentiste au SAMU, en charge du secours en montagne et de l\’enseignement de la médecine d\’Urgence en milieu périlleux, et le Dr Raphael Briot maître de conférences à la faculté de médecine.

– TACIDOU : Titration morphinique Autocontrôlée par le patient ayant une douleur aiguë sévère aux Urgences du CHU d \’Angers (49)
Cette étude thérapeutique de supériorité a pour hypothèse de démontrer que la réalisation d\’une titration morphinique autocontrôlée à usage unique par la patient permet une antalgie plus efficace que sa réalisation par l\’infirmière des Urgences. Ce sera la première étude médico-soignante réalisée en structure d\’Urgence évaluant l\’utilisation des dispositifs de PCA à usage unique par le patient, pour la titration morphinique initiale.
Avec le Dr Thibault Schotté, chef de clinique universitaire – assistant des hôpitaux.

– \ »Une abeille contre la douleur\ » aux Urgences Pédiatriques du CHU Estaing de Clermont-Ferrand (63)
A ce jour, l\’utilisation de patchs lors de soins douloureux entraînent des réactions cutanées, une douleur lors du retrait, une vasoconstriction, … Cette étude permettra de comparer l\’efficacité \ »d\’une abeille\ » utilisant le froid, les vibrations et la distraction via des bulles de savon, avec les patchs d\’anesthésie de surface cutanée (de type Emia) lors d\’un soin invasif et douloureux tel que la pose d\’une veineuse périphérique. Elle portera sur des enfants de 18 mois à 6 ans, soit 40 patients pendant 6 mois.
Avec le Dr Elodie Michaud, chef de clinique aux Urgences pédiatriques, et Mme Stéphanie Bourbier, cadre de santé puéricultrice aux Urgences pédiatriques.

– La prise en charge des sutures aux Urgences Pédiatriques du CHU de Nîmes (30)
Pour réaliser une suture de plaies chez l\’enfant, le service des Urgences Pédiatriques pratique de façon systématique une anesthésie locale avec éventuellement inhalation de protoxyde d\’azote. Hors dans certains cas, plaies des lèvres par exemple, cela est impossible. Il n\’y a pas d\’étude évaluant l\’utilisation de l\’hypnose aux urgences dans les sutures chez l\’enfant. Cet essai s\’attachera à comparer l\’efficacité analgésique de l\’hypnose versus l\’utilisation de protoxyde d\’azote lors des sutures aux Urgences chez les enfants de 6 à 16 ans.
Avec le Dr Philippe Fournier, le Pr Tu-Anh Tran, chef de service pédiatrie, le Dr Sandrine Leroy, service de biostatique, Pauline Segalas, interne.

– Le programme PHOEBE : un protocole de prise en charge précoce de la douleur et du stress dans le cadre de l\’Urgence pré-hospitalière avec les pompiers du Bas-Rhin (67)
Le Service Départemental d\’Incendie et de Secours du Bas-Rhin est régulièrement confronté à des victimes en situation de douleur aiguë, nécessitant une stabilisation psycho-émotionnelle optimale. Cette formation progressive de 1 800 pompiers volontaires leur permettra de pallier momentanément à l\’absence d\’antalgiques plus puissants et de cadrer la composante psychique de la douleur. Elle associera un protocole comportemental particulier à des techniques hypnotiques de base (techniques verbales, respiratoires et gestuelles) pour stabiliser l\’état émotionnel de la victime, réduire sa douleur et canaliser l\’équipe.
Avec le Médecin Lieutenant-Colonel Yves Durrmann, et Cécile Colas-Nguyen, sage-femme.

– La formation de l\’ensemble d\’un service d \’ Urgence à la pratique de l\’ hypno-analgésie aux Urgences du CH St Luc – St Joseph à Lyon (69)
L\’augmentation des entrées, donc de l\’activité du Service Médical des Urgences a amené le Centre Hospitalier privé St Joseph – St Luc à réfléchir à des pistes d\’amélioration de la prise en charge globale du patient. Cette formation à la pratique de l\’ Hypno-analgésie de 80 personnes (l\’ensemble du personnel médical et para médical du service, sur 2 x 5 jours par groupe de 14 personnes) améliorera la prise en charge de la douleur induite par les soins, la prise en charge des crises d\’angoisses simples, de douleurs psychologiques essentielles, sans support pharmacologique.

– L\’étude DOFAMLA à l\’ Hôpital Edouard Herriot de Lyon (69)
Cette étude prospective, multicentrique, observationnelle en soins courants, portera sur l\’évaluation de la DOuleur par la FAMIlle des patients non communicants admis en service d\’Urgence. Elle comparera l\’évaluation de la douleur par la famille ou la personne de confiance et par les équipes soignantes. L\’implication de la famille dans l\’évaluation de la douleur chez les personnes âgées peu ou non communicantes, aura probablement un impact positif sur la détection et l\’évaluation de la douleur des patients qui arrivent au terme de leur vie.
Avec le Dr Laurent Jacquin.

– L’état de la prise en charge de la douleur à l\’accueil des Urgences Médicales à l\’ Hôpital Edouard Herriot de Lyon (69).
Cette étude observationnelle sur 2 journées auprès de 190 patients évaluera la prise en charge de la douleur, 4 ans après l\’étude PALIERS réalisée en 2010 et l\’introduction d\’un protocole de prise en charge de la douleur. Elle permettra de développer la prise en charge des douleurs induites dans le service qui n\’ont pas encore fait l\’objet d\’une réflexion pour leur prévention.
Avec le Dr Guillaume Chevrel.

Le budget consacré par la Fondation APICIL à cet appel à projets, initialement de 150.000 euros, est passé au vu de l\’ampleur et de la qualité des dossiers reçus à un montant de 195 000 euros. Il est réparti entre les 9 projets sélectionnés par le jury.

Le jury est composé de référents et d\’acteurs de la santé en France sur le sujet de l\’Urgence :
• Président du jury : Dr Jacques LATARJET, Anesthésiste-réanimateur, Hôpital Saint-Joseph Saint-Luc, Lyon.
• Pr Frédéric AUBRUN, Anesthésiste-réanimateur, Hôpital de la Croix-Rousse, Lyon.
• Dr Fabienne BORDET, Anesthésiste-réanimateur, Service de réanimation Pédiatrique, Hôpital Femme-Mère-Enfant, Bron.
• Dr Daniel CAU, Pédiatre, Centre Hospitalier William Morey, Chalon-sur-Saône.
• Vincent CHADIER, Infi rmier anesthésiste des Urgences chirurgicales de l’Hôpital Edouard Herriot, Lyon. Pompier volontaire.
• Dr Jean-Gabriel DAMIZET, Médecin-chef des pompiers du Rhône, SDIS 69.
• Dr Jean-Claude DESLANDES, Anesthésiste-réanimateur, directeur de la revue“Urgence Pratique”, Montpellier.
• Dr Stéphane DONNADIEU, Médecin-conseiller du directeur de la sécurité civile.
• Pr Pierre-Yves GUEUGNIAUD, Professeur d’Anesthésie-réanimation, et de Médecine d’Urgence, Directeur du SAMU de Lyon.
• Dr Pierre-Henry JUAN, Président SOS Médecin, Lyon.
• Dr Marc MAGNET, Médecin coordonnateur, Soins et Santé HAD, Lyon.
• Dr Sylvie MEYRAN, Médecin responsable du service des Urgences de l’Hôpital Saint-Joseph Saint-Luc, Lyon.
• Dr Agnès RICARD-HIBON, Anesthésiste-réanimateur, responsable du SMUR, Hôpital Beaujon, Clichy.
• Dr Arnaud RICARD, Médecin, Urgences pédiatriques, Hôpital Femme-Mère-Enfant, Bron.

Reconnue d\’utilité publique, la Fondation APICIL contre la douleur a pour but la lutte contre la douleur physique et psychique. Présidée par Michel Bodoy, elle agit dans toute la France pour aider à démarrer et encourager des initiatives qui font reculer la douleur en complément des traitements médicamenteux. Elle permet notamment la formation de personnels, et le financement des équipes de chercheurs, d\’infirmièrs , de médecins ou d\’associations.
Depuis 2004, elle a participé en France au financement de plus de 300 programmes pour lutter contre la douleur par une aide de 5 millions d\’euros.
www.fondation-apicil.org