De nombreux aménagements à vocation essentiellement touristique, mais également industrielle, agricole, militaire... sont aujourd’hui abandonnés dans les montagnes françaises. Ces installations qui n’ont plus d’usage, marquent souvent le paysage comme de véritables cicatrices. Elles sont donc obsolètes et doivent disparaître.
Tas de ferrailles ou de béton, pylônes et câbles de remontées mécaniques, anciennes installations à proximité de refuges, petits bâtiments à vocations diverses... elles matérialisent la déresponsabilisation des acteurs en fin d’exploitation. La pollution qu’elles engendrent n’est pas seulement visuelle. Elles représentent également un véritable danger pour les promeneurs et les animaux sauvages.
Depuis 2001, Mountain Wilderness a engagé un travail organisé en trois temps :
- recensement
- démontage
- sensibilisation
Depuis cette date, chaque année, nous organisons et réalisons une à plusieurs opérations de nettoyage par an dans les massifs de montagnes (Écrins, Mercantour, Bauges, Chartreuse...).
Mountain Wilderness démontre ainsi la faisabilité du démontage. Il s’agit de prouver au public et aux acteurs concernés que nous pouvons nous débarrasser des ruines encombrant les paysages de montagne et que nous devons le faire. Nous incitons également les aménageurs à provisionner le démantèlement de tout nouvel équipement dès la construction.
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* LA CAMPAGNE EN QUELQUES CHIFFRES *
460 tonnes d'aménagements obsolètes
retirées des montagnes
par Mountain Wilderness en 16 ans
avec l'aide de plus de 1 700 bénévoles
UNE OBLIGATION DE DÉMONTAGE INSCRITE DANS LA LOI MONTAGNE
Fin 2016 a marqué une grande avancée juridique qui récompense les années d'efforts de notre association : l’article 19 de la nouvelle Loi Montagne promulguée fin 2016 précise que « l’autorisation d’exécution des travaux est assortie d’une obligation de démantèlement des remontées mécaniques et de leurs constructions annexes, ainsi que de remise en état des sites » dans un délai de trois ans à compter de la mise à l’arrêt définitive de ces remontées. Par ailleurs, l’article ajoute que « lorsque des remontées mécaniques n’ont pas été exploitées durant cinq années consécutives, le représentant de l’État dans le département met en demeure l’exploitant de procéder à leur mise à l’arrêt définitive ».